PRATIQUES PROMETTEUSES
Un balado sur la santé mentale et les dépendances

Épisode 12 : Terre-Neuve-et-Labrador

Épisode 12 : Navigapp (TNL)

9 juin 2021 – Découvrez une initiative primée mise sur pied à Terre-Neuve-et-Labrador : Navigapp est un outil en ligne offrant des ressources utiles, en ligne et dans leur région, aux personnes qui ont besoin d’accompagnement et d’aide en santé mentale ou pour un problème de dépendances.

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Loretta O’Connor : Bonjour et bienvenue dans le balado Pratiques prometteuses, une initiative des premiers ministres des provinces et territoires pour souligner l’innovation et faire connaître les pratiques exemplaires en santé mentale et traitement des dépendances qui ont cours dans chaque province et chaque territoire. Je suis Loretta O’Connor, directrice générale du Secrétariat du Conseil de la fédération, un organisme qui appuie le travail des premiers ministres des provinces et territoires.

Nous voilà maintenant au douzième épisode des treize de notre série de balados. Aujourd’hui, nous irons au point le plus à l’est de toute l’Amérique du Nord, dans la province canadienne de Terre-Neuve-et-Labrador. Cette province est reconnue entre autres pour ses jolies maisons aux couleurs vives, l’hospitalité de ses habitants et l’originalité de sa culture. Terre-Neuve-et-Labrador est une province très vaste sur le plan géographique et s’étend sur quelque 405 000 kilomètres carrés. Elle compte en tout 525 000 habitants dont la moitié vivent dans sa capitale, St. John’s. Le reste de la population est disséminé un peu partout sur le territoire, dans plus de 600 communautés principalement rurales.

Terre-Neuve-et-Labrador possède une longue histoire de chef de file en matière de télécommunications. C’est en effet à St. John’s que Guglielmo Marconi a reçu la première transmission transatlantique de télégraphie sans fil, en 1901. Dans une province d’une superficie aussi vaste, les télécommunications jouent un rôle important dans toutes les facettes du quotidien, et c’est encore plus vrai en ce qui concerne la prestation de services de santé.

Notre balado d’aujourd’hui permettra de découvrir Navigapp, une solution novatrice en santé mentale conçue par le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador pour aider, dans le confort de leur foyer, les personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale. Navigapp vise à combler l’écart qui sépare ces personnes des services en santé mentale dont ils ont besoin. Aujourd’hui, nous entendrons plusieurs des experts qui ont participé à la mise sur pied de Navigapp. Nous entendrons aussi le Dr Andrew Furey, le premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador et le Dr John Haggie, ministre de la Santé et des Services communautaires de la province.

Mais tout d’abord, voici madame Paula Corcoran, présidente du Provincial Recovery Council de Terre-Neuve-et-Labrador. Bienvenue, Paula.

Ceci est une traduction d’un balado qui a été enregistré en anglais.

Paula Corcoran : Merci, Loretta. Bonjour, tout le monde. Je suis Paula Corcoran. Je suis une mère. Je suis une femme d’affaires. Je suis une artiste. Je suis une militante de la santé mentale. Et je m’identifie comme une personne atteinte d’une maladie mentale qui vit dans le rétablissement. Je viens également aujourd’hui à titre de présidente du Newfoundland and Labrador Provincial Recovery Council (Conseil provincial de rétablissement de Terre-Neuve-et-Labrador), un conseil composé de personnes aux antécédents, aux connaissances et aux expériences de rétablissement variés. Nous avons tous pour objectif commun de soutenir les autres dans leur cheminement vers le rétablissement. Je suis très heureuse de participer au balado d’aujourd’hui et de présenter notre Navigapp, notre solution de santé mentale en ligne qui a vraiment changé la façon dont de nombreux programmes de santé mentale et de lutte contre les dépendances sont offerts dans notre province en un seul clic.

Si vous vous demandez ce qu’est Navigapp, c’est un programme qui a été lancé en janvier 2015. C’est une ressource fiable d’information et de soutien pour et co-conçue par des personnes vivant avec des troubles de santé mentale et de toxicomanie. Il s’agit de notre source privilégiée pour obtenir du contenu sélectionné afin de soutenir la santé mentale et le bien-être, d’être mis en relation avec des programmes et des services locaux, ou de mettre en relation des pairs, des personnes et des cliniciens dans notre communauté. Il contient également une série d’options de soins virtuels, allant des services d’autosoins et d’autogestion aux conseils en ligne et aux interventions en cas de crise. Il est simple à utiliser, confidentiel et gratuit.

Personnellement, je l’utilise régulièrement et il fonctionne vraiment pour moi. Si vous êtes intéressé par le programme, vous pouvez y accéder et voir s’il vous convient également à l’adresse navigapp.ca. C’est « gapp » avec deux « p ».

J’aimerais maintenant prendre un moment pour vous présenter mon ami Byron. Byron Boyd est un gestionnaire provincial de la santé mentale en ligne du gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador, qui va prendre le temps de nous guider à travers certaines des principales caractéristiques de Navigapp. Bienvenue, Byron, et merci de vous joindre à nous aujourd’hui.

Byron Boyd : Merci, Paula. Je suis moi aussi ravi de participer au balado d’aujourd’hui et de vous faire découvrir Navigapp. Navigapp est disponible en deux versions, une pour les adultes et une pour les jeunes. Bien que les deux sites se ressemblent, en ce sens qu’ils permettent d’accéder au répertoire des services, qu’ils contiennent des informations sur la santé mentale, qu’ils offrent un endroit où les individus peuvent partager leur parcours de rétablissement et leurs expériences, et qu’ils répertorient les programmes en ligne disponibles au public, ils ont tous deux un aspect et une convivialité différents. Vous remarquerez que certains contenus du site destiné aux jeunes ont été rédigés spécifiquement pour ce groupe d’âge.

Parlons rapidement de chaque section principale du site, dont les titres sont tous affichés en haut de la page principale. De gauche à droite, vous remarquerez que nous avons d’abord le répertoire des services, qui contient des informations sur les services de santé mentale et de toxicomanie disponibles à Terre-Neuve-et-Labrador. Il est divisé par région, de sorte qu’une personne peut simplement cliquer sur la région dans laquelle elle vit et trouver une liste de services pertinents pour cette zone. Le répertoire contient également des étiquettes, de sorte que les personnes peuvent choisir un sujet et tous les services se rapportant à ce sujet s’afficheront.

Ensuite, nous avons le Centre du savoir, qui fournit du contenu sur divers sujets liés à la santé mentale et au bien-être, ainsi que des informations sur les problèmes de toxicomanie. Dans chaque section, vous trouverez des informations générales sur un sujet, une ou deux vidéos, ainsi que divers liens et articles liés au sujet. Ensuite, nous avons la section Pour s’inspirer, qui permet aux personnes de partager une partie de leur propre parcours de rétablissement, qu’il s’agisse de raconter un peu leur histoire, de suggérer un bon livre, d’offrir un conseil pour faire face à la situation, ou l’une des autres options de la section : les personnes peuvent parler de leurs combats, de ce qui a fonctionné pour elles, et offrir des encouragements aux autres. Il s’agit d’une section modérée du site Web. Ainsi, les messages ne sont pas instantanément partagés sur le site. Au contraire, une personne ayant une expérience vécue les examine d’abord pour s’assurer qu’ils ne contiennent pas d’informations permettant d’identifier une personne et qu’ils sont appropriés pour être publiés.

Ensuite, nous avons la section des Programmes en ligne, qui présente l’ensemble des programmes et services de santé mentale en ligne de Terre-Neuve-et-Labrador, fondés sur des données probantes. Il s’agit d’un large éventail d’offres, allant de programmes spécifiques sur l’anxiété ou l’art d’être parent à des outils généraux d’autoassistance. Que vous soyez à la recherche d’un traitement pour une maladie mentale ou une toxicomanie, ou que vous souhaitiez simplement améliorer votre santé mentale, il y a certainement quelque chose ici pour chacun. Ces services sont financés par le gouvernement provincial et ont été établis pour la population de Terre-Neuve-et-Labrador. Beaucoup d’entre eux sont disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et ils sont tous confidentiels et gratuits. Et enfin, mais non des moindres, nous avons la Boîte à outils. C’est là que les utilisateurs trouveront tous les extras qui pourraient leur être utiles, comme des suggestions d’applications, des jeux et des activités physiques, entre autres.

Paula Corcoran : Merci, Byron pour ce compte rendu descriptif de Navigapp. Si vous pensez que cela semble intéressant, je vous encourage à nouveau à visiter le site navigapp.ca, à nouveau « gapp » avec deux « p », pour constater par vous-même à quel point ce programme est novateur et facile à utiliser. En tant que défenseur dévoué de la santé mentale et partenaire de la transformation de notre système provincial de santé mentale et de lutte contre les dépendances, le succès de Navigapp a vraiment suscité l’admiration et l’espoir. Pour parler un peu plus de la transformation du système provincial en cours, et pour examiner certaines de nos réussites globales à ce jour, j’ai le plaisir de vous présenter le Dr Andrew Furey, premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador. Bienvenue, monsieur le premier ministre Furey.

Premier ministre Andrew Furey : Merci, Paula. C’est un plaisir de vous rejoindre aujourd’hui. Grâce à Vers le rétablissement : Le plan d’action en matière de santé mentale et de lutte contre les dépendances pour Terre-Neuve-et-Labrador, notre gouvernement s’est engagé à transformer notre système provincial de santé mentale et de lutte contre les dépendances en un système proactif, centré sur la personne et axé sur le rétablissement, et Navigapp est un exemple remarquable de la façon dont nous nous y prenons.

Ce travail ne serait pas possible sans l’engagement et la contribution continus des personnes ayant une expérience vécue, qui ont été d’une valeur inestimable dans la conception, la mise en œuvre et l’évaluation de toutes les initiatives de Vers le rétablissement à ce jour. Nous partageons avec elles notre succès. Bien que nous sachions qu’il reste encore beaucoup de travail à faire, voici quelques-unes de nos réalisations à ce jour :

  • Une réduction de 51 % du nombre de personnes en attente de services de consultation en santé mentale et de lutte contre les dépendances dans notre province depuis 2017;
  • La mise en œuvre d’un modèle provincial de soins par paliers, qui offre une gamme de services intégrés dans les établissements de soins de santé primaires, de soins actifs et communautaires, visant à offrir aux personnes les soins qui leur correspondent, au bon moment, en augmentant ou en diminuant l’intensité des services, en fonction du niveau de service requis;
  • Des services de consultation sans rendez-vous en santé mentale et de lutte contre les dépendances dans plus de 60 endroits dans la province, chacun offrant des rendez-vous le jour même ou le lendemain;
  • La mise en place d’équipes flexibles de traitement communautaire affirmatif, d’équipes mobiles d’intervention en cas de crise et de centres de traitement de la dépendance aux opiacés dans toute la province; et
  • Bien sûr, notre gamme complète de programmes et de services de santé mentale en ligne, confidentiels et gratuits, accessibles aux résidents de tous âges, à l’adresse suivante navigapp.ca.

Je pense qu’il serait juste de dire que le vent est en train de tourner en ce qui concerne la santé mentale et la lutte contre les dépendances, avec moins de stigmatisation associée à l’obtention d’aide et plus de services disponibles, et Terre-Neuve-et-Labrador est heureuse de faire partie de ce mouvement.

Paula Corcoran : Merci, monsieur le premier ministre. Je suis moi aussi très fière de faire partie de ce changement. Nous accueillons maintenant le Dr John Haggie, qui est le ministre provincial de la Santé et des Services communautaires de Terre-Neuve-et-Labrador. Bienvenue, monsieur le ministre Haggie.

Ministre John Haggie : Merci, Paula. C’est vraiment formidable d’avoir l’occasion de faire connaître l’approche numérique adoptée par mon ministère en matière de soins de santé mentale. Navigapp a été créé au départ par l’une de nos autorités sanitaires régionales, pour les jeunes, mais cet outil a rapidement été adapté pour convenir à tous les âges et permettre aux gens de toutes les régions de la province de se connecter et d’obtenir de l’aide et des services.

Navigapp et son ensemble complet de programmes et services virtuels en santé mentale ont joué un rôle très important durant la pandémie de COVID-19. L’utilisation des services virtuels a considérablement augmenté. C’est compréhensible, en raison de l’incertitude associée au virus et à l’obligation de rester chez soi. Au cours de l’année, le site Web de Navigapp a accueilli quelque 103 000 visiteurs. Le tout est probablement attribuable aux effets de la pandémie de COVID-19 et à la campagne de promotion pour faire connaître Navigapp. L’aiguillage vers des services de santé mentale et de traitement des dépendances a augmenté de 32 % depuis mars 2017, mais malgré cela, les temps d’attente continuent de diminuer, avec aucun temps d’attente en plusieurs endroits.

Les services de santé mentale offerts en virtuel comme ceux qu’offre Navigapp aident à répondre à l’augmentation des besoins, tout en réduisant les temps d’attente. Navigapp aide la population à recevoir des soins tout en restant à la maison. Nous avons eu des discussions régulières avec la Commission de la santé mentale du Canada et avec la firme Health TRx, avec qui nous avons conclu un solide partenariat, ainsi qu’avec nos partenaires en Nouvelle-Zélande. Ce qui a commencé ici sous forme de discussions exploratoires s’est transformé en ressource virtuelle en santé mentale reconnue dans le monde entier. Leurs conseils ont aidé le ministère et nous sommes vraiment très reconnaissants de l’aide qu’ils nous ont apportée.

Paula Corcoran : Comme vous pouvez le constater, Navigapp est vraiment spécial pour nous, ici à Terre-Neuve-et-Labrador, et pour moi personnellement, en tant que personne qui utilise cette application jour après jour. Cependant, nous ne sommes pas les seuls à le penser. L’aventure de la santé mentale en ligne de notre province a commencé il y a plus de dix ans grâce à des agents de changement avant-gardistes à l’échelle locale, nationale et internationale, qui ont tracé la voie du succès. Nous accueillons maintenant Niki Legge, directrice provinciale de la santé mentale et des dépendances. Bienvenue, Nikki.

Niki Legge : Merci, Paula. En tant que travailleuse sociale ayant un intérêt marqué pour la technologie, la santé mentale en ligne m’est très chère, et je suis ravie d’être ici aujourd’hui pour partager l’histoire et les succès que nous avons connus jusqu’à présent avec Navigapp. Notre voyage dans le domaine de la santé mentale en ligne a commencé en 2010, à une époque où le niveau de confort pour recevoir des services de santé mentale virtuels était assez bas, et où les préoccupations concernant la confidentialité et la protection des informations de santé étaient assez élevées.

Mais l’idée de créer une plateforme de santé mentale en ligne qui, nous le savions, contribuerait à améliorer l’accès aux services de santé mentale et de lutte contre les dépendances, ainsi que les résultats en matière de santé, était également très excitante. Nous comprenions les difficultés que les gens rencontraient souvent lorsqu’ils essayaient de naviguer dans le système de santé mentale et de lutte contre les dépendances, et nous ne voulions pas compliquer davantage la situation ou ajouter de la confusion en créant simplement plus de services en ligne. Notre objectif était plutôt d’intégrer ces options de santé mentale en ligne dans le système de santé global. Au fil du temps, nous avons pu répondre aux préoccupations initiales et créer une série d’outils et de services de santé mentale en ligne, allant de l’autoassistance et de l’autogestion à la consultation en ligne et à l’intervention en cas de crise.

C’est à ce moment-là que Navigapp a vraiment pris toute son importance; tout d’un coup, il est passé d’un site Web classique contenant des informations d’autoassistance à un site Web de référence pour tous nos services de santé mentale en ligne. Cela l’a non seulement rendu plus facile à utiliser, mais à promouvoir également. Navigapp est maintenant un élément clé de notre modèle de soins par paliers, dont le premier ministre Furey a parlé précédemment. Ce modèle offre au public trois points d’accès clés au système de santé mentale et de lutte contre les dépendances : par téléphone, en personne ou en ligne. Et comme vous pouvez le deviner, Navigapp est notre point d’accès en ligne.

L’importance de ce point d’accès est apparue très clairement pendant la pandémie de COVID-19, puisque nous continuons à enregistrer un nombre record de visiteurs sur Navigapp et sur toutes nos options de soins virtuels pendant cette période incroyablement difficile. Navigapp continue d’être une ressource inestimable sur laquelle les gens ont appris à compter. Je suis incroyablement fière des progrès réalisés par notre province dans le domaine de la santé mentale en ligne. Nous avons commencé modestement, nous avons pris des risques, nous avons connu le succès, puis nous avons étendu cette croissance. Le fondement même de Navigapp repose sur des partenariats solides, sur une conception conjointe fondée sur l’expérience vécue et sur une propriété partagée. Il ne s’agit pas seulement d’une ressource pour les personnes en difficulté, mais d’une ressource pour nous tous.

Paula Corcoran : Merci, Niki. Votre leadership sur ce projet et votre fierté pour le succès de Navigapp sont vraiment manifestes ici. Nous accueillons maintenant Louise Bradley, de Terre-Neuve-et-Labrador, ancienne PDG de la Commission de la santé mentale du Canada et partenaire de longue date du gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador. Bienvenue, Louise.

Louise Bradley : Je suis absolument ravie de parler de Navigapp aujourd’hui, j’ai en fait une histoire avec Navigapp qui remonte à très, très loin. C’était il y a environ 10 ans, et j’étais avec la Commission de la santé mentale du Canada à l’époque, et nous parlions au gouvernement de Terre-Neuve de la santé mentale en ligne. Et devinez quoi : ils étaient vraiment intéressés et ont décidé qu’ils allaient s’engager dans quelque chose en matière de santé mentale en ligne, et ils ont travaillé très dur. Et cela a été fait en collaboration avec un collègue de Nouvelle-Zélande, parce que la Nouvelle-Zélande, à l’époque, comme aujourd’hui, était très en avance sur le Canada dans ce domaine, même si nous commençons à rattraper progressivement notre retard, grâce au travail et à l’expertise de ce qui se passe à Terre-Neuve-et-Labrador.

Ainsi, en partenariat avec la Nouvelle-Zélande, Terre-Neuve a fait preuve d’un grand leadership et d’un grand succès en matière de santé mentale en ligne, et c’est ainsi que Navigapp est né. Alors, qu’est-ce qui rend Navigapp si spécial? Eh bien, il s’adresse à tous les publics, des jeunes aux adultes. Il aide vraiment à résoudre le problème de l’accessibilité, qui est un problème tenace dans le domaine de la santé mentale dans tout le pays, et pas seulement à Terre-Neuve-et-Labrador. Il permet donc aux gens d’avoir accès aux services quand et où ils en ont besoin. Il traite de la promotion et de la prévention, ce que beaucoup de services, pourtant excellents, ne font pas. Il offre un large éventail de services et de sujets, allant de l’anxiété aux relations.

Ainsi, Navigapp s’étend maintenant à l’extérieur de Terre-Neuve-et-Labrador. Donc, non seulement c’est un programme que tout le monde à Terre-Neuve devrait connaître, mais c’est aussi quelque chose dont vous pouvez être très fiers, car il se répand maintenant dans tout le pays. Donc, félicitations au gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador pour son excellent travail, et je suis moi-même très excitée et très fière. Merci beaucoup.

Paula Corcoran : Merci, Louise, d’avoir partagé votre point de vue sur le parcours de Terre-Neuve-et-Labrador dans le développement de Navigapp et d’avoir partagé nos succès. Notre histoire ne serait pas complète si nous n’avions pas entendu nos mentors et agents de changement en Nouvelle-Zélande, qui nous ont aidés à entreprendre ce travail dès le début et qui sont à l’origine de notre succès. Nous avons la chance d’avoir avec nous aujourd’hui Anil Thapliyal, directeur général de E-Mental Health International Collaborative. Anil va parler avec Niki des débuts de la santé mentale en ligne à Terre-Neuve-et-Labrador. Bienvenue à Anil et Niki!

Niki Legge : Bienvenue, Anil. C’est un plaisir de vous voir vous joindre à nous. Nous étions tous les deux présents lorsque l’aventure de la santé mentale en ligne de Terre-Neuve-et-Labrador a commencé. Pourquoi ne pas partager avec nous un aperçu de ces premiers jours?

Anil Thapliyal : Tout d’abord, je vous remercie pour cette invitation, Niki. Mon parcours avec Terre-Neuve, je n’en parle pas comme si c’était quelque chose en dehors de la Nouvelle-Zélande et du Canada, mais c’est une chose pour laquelle j’ai une forte affinité. Et une partie de la raison remonte aux premiers jours, quand on nous a demandé de prodiguer des conseils sur la façon dont l’innovation pourrait être envisagée pour atteindre les collectivités éloignées et rurales vivant sur la côte de Terre-Neuve et du Labrador. Et j’ai pensé que c’était une façon étonnante de poser une question ouverte et d’explorer les moyens novateurs et lesquels, au lieu d’ouvrir une clinique pour chaque petite collectivité, parmi ces moyens novateurs, et j’ai pensé que c’était un leadership étonnant. Et cette question ouverte a mené à une série de consultations et de conseils, qui ont abouti à ce que je considère comme le leadership de Terre-Neuve dans le domaine de la santé mentale en ligne au Canada.

Niki Legge : Merci, Anil. Nous avons connu une croissance phénoménale depuis ces premières conversations. Vous êtes nos partenaires, et vous êtes aussi une personne avec un regard extérieur, qui travaille avec tant d’autres pays dans ce domaine. À ce titre, qu’est-ce qui, selon vous, a vraiment bien fonctionné pour Terre-Neuve-et-Labrador?

Anil Thapliyal : Je pense que ce qui a très bien fonctionné, c’est que le point de départ initial ne concernait pas la technologie, ni l’innovation, mais plutôt la façon de bien concevoir le système, plutôt que de jeter quelques morceaux dans toute la province en espérant que ça marche. Ainsi, pour bien faire les choses au niveau de la conception, il fallait que tous les intervenants, qu’il s’agisse des groupes de référence cliniques, des universités, des personnes ayant une expérience vécue, des fournisseurs de services, y compris les hôpitaux de la province, je pense que tout le monde était tellement impliqué dans la conception, à comprendre ce que c’était et à rassembler le collectif, en ayant une certaine compréhension de ce que la province était sur le point d’entreprendre. Je pense donc que l’obtention de cet élément de conception a été déterminante pour son succès, et je ne vois pas cela se produire si souvent dans le monde. Les gens finissent par faire des petits bouts, mais il n’y a pas de cohésion : ils ne s’accrochent pas à ces programmes à long terme, et je suis vraiment un grand admirateur de ce que Terre-Neuve-et-Labrador a été capable d’accomplir, et en si peu de temps.

Niki Legge : Anil, Terre-Neuve-et-Labrador est une petite province et nous comptons vraiment sur les partenariats pour partager le succès. Au début, nous pouvions compter sur vous et votre équipe pour connaître les pratiques exemplaires. Mais maintenant, nous avons toute une panoplie de partenaires avec lesquels nous pouvons apprendre et partager, grâce à notre partenariat avec e-MHIC. Je me demandais si vous pouviez nous parler un peu de l’e-MHIC et de sa valeur.

Anil Thapliyal : E-Mental Health International Collaborative est donc une collaboration internationale, soutenue par un certain nombre de pays, aussi bien en Europe, en Amérique du Nord, en Australasie, qu’en Asie et au Moyen-Orient. Ainsi, de nombreux pays ont réalisé des travaux distincts, par exemple l’Australie, qui a élaboré des normes de santé mentale en ligne. Certains pays se sont penchés sur la question de l’accréditation de ces outils de santé mentale en ligne, d’autres ont examiné les pratiques exemplaires en matière d’activation de ces outils et services. Certains pays ont pris l’initiative de se pencher sur l’éthique et le droit en matière de santé mentale en ligne : le respect de la vie privée, la confidentialité de tous ces sujets, vous savez, des sujets très sérieux, mais avec des connaissances approfondies.

Maintenant, la question qui se pose est la suivante : devons-nous tout réinventer pour nos pays et provinces respectifs? Cette collaboration porte donc sur la façon dont, collectivement, en tant que communauté mondiale travaillant dans ce domaine, le rôle de l’e-MHIC est de soutenir la qualité et l’amélioration, de collaborer au niveau international, de promouvoir l’autoassistance, de faire progresser l’état des connaissances, d’encourager l’innovation, de sensibiliser, mais surtout de construire un réseau de confiance avec vos pairs dans d’autres pays, avec d’autres pays. Par exemple, si vous examinez les normes australiennes en matière de santé mentale en ligne, il n’est pas nécessaire que Terre-Neuve-et-Labrador élabore ses propres normes, alors que nous pouvons simplement collaborer avec le gouvernement australien et les adapter à la province.

Niki Legge : Et maintenant, Anil, y a-t-il autre chose que vous aimeriez partager alors que nous continuons à développer Navigapp et à le partager avec d’autres provinces et territoires?

Anil Thapliyal : Je suis juste un grand, grand, grand admirateur de la provenance du leadership. Et donc, quand j’ai regardé comment, et dans quels pays, et dans quelles provinces, et dans quels états les initiatives de santé mentale en ligne ont vraiment réussi. Est-ce que ce sont les provinces où il y avait un fort leadership du conseil? Une volonté de le faire, contre vents et marées? Et, étonnamment, l’argent n’était pas le moteur. Mais lorsque vous faites la bonne chose pour les bonnes raisons, d’une manière ou d’une autre, les bonnes ressources ont été mises à disposition au bon moment. Je pense donc que c’est plutôt une question de leadership. Je félicite donc les dirigeants. Et pour cela, la communauté internationale a décerné au ministère de la Santé et des Services communautaires de Terre-Neuve le prix de la mise en œuvre en 2020. Cela veut tout dire.

Pour ce qui est de son succès, de la raison pour laquelle cela a fonctionné à Terre-Neuve, je pense, et je parle en connaissance de cause, c’est qu’il n’a jamais été question de technologie. Il ne s’agit pas d’innovation, de gadgets bon marché et de solutions fondées sur des preuves, et de laisser les gens livrés à eux-mêmes. Je pense que vous avez raison, il s’agit d’un endroit central où l’on peut aller, nous parlons de combler le fossé. Parce qu’autrement, il y a tellement d’innovations qui se produisent chaque mois dans la province, pour tout citoyen de se tenir au courant de ce qui se passe, ce qui est pertinent pour lui, c’est presque impossible.

Vous avez donc mis à la disposition des citoyens de votre province une plateforme qui constitue un endroit fiable où ils peuvent tous se rendre et accéder aux informations fiables qui s’y trouvent. Parce que lorsque nous regardons en termes de communication, la communication a changé pour toujours. Nous le savons. Même la récente enquête, qui parle de la communication, de la façon dont nous utilisons nos téléphones intelligents – il s’agit de tous les pays de l’OCDE dont nous parlons –, de sorte que téléphoner à partir de notre téléphone intelligent est l’activité numéro 11, elle ne figure même pas dans le top 10 des activités. Donc, ce dont nous parlons – l’envoi de SMS est numéro un. Donc, si vous parlez de solutions de santé mentale en ligne, si elles ne sont pas fournies dans l’ordre de la façon dont les gens communiquent, nous n’allons pas nous adresser aux personnes qui en ont besoin.

Donc, je pense que cette partie, vous l’avez vraiment bien comprise. Et ce qui a si bien fonctionné sur le terrain, pour être honnête, je pense que c’est quelque chose qu’à ma connaissance aucun autre pays ou aucune autre province dans le monde n’a mis en œuvre, et ce sont vos gestionnaires régionaux de santé mentale en ligne. Ainsi, nous lançons souvent des innovations, mais nous ne créons pas de mécanismes de développement de la main-d’œuvre pour que les gens comprennent où se situent ces initiatives : comment s’intègrent-elles dans le parcours du patient et dans son cheminement? Vous avez donc quatre responsables régionaux de la santé mentale en ligne. Que font-ils? Qu’y a-t-il dans les IRC et les JD? Et je pense que vous l’avez fait à dessein, c’est ce que je dis. Mais que font ces personnes? Elles s’adressent non seulement aux cliniques de soins primaires, non seulement aux avant-postes de la communauté – nous parlons des hôpitaux –, mais aussi aux ONG et à toutes les personnes susceptibles de servir la communauté, qui peuvent bénéficier de cette solution de santé mentale en ligne. Je félicite donc le ministère de la Santé et des Services communautaires pour ce qu’il a fait, et e-MHIC est fier d’y avoir été associé, et nous considérons que vous incarnez les pratiques exemplaires dans le domaine de la santé mentale.

Paula Corcoran : Merci Anil et Niki. Notre province a eu la chance de travailler avec nos partenaires de Nouvelle-Zélande, et l’évolution de Navigapp découle en grande partie à cette connaissance et à cette expérience collectives dans l’élaboration de solutions de santé mentale en ligne. Ensuite, j’aimerais de nouveau souhaiter la bienvenue à Byron, qui est rejoint par Agnes Ballantyne, directrice principale d’Inforoute Santé du Canada, pour nous parler aujourd’hui du projet Accès Atlantique et de l’expansion de Navigapp à d’autres provinces et territoires canadiens. Bienvenue à vous deux.

Byron Boyd : Merci, Paula. Et merci aussi à Agnès de nous rejoindre aujourd’hui.

 Agnes Ballantyne : Merci, Byron. C’est vraiment génial d’être ici.

Byron Boyd : Agnès, vous pouvez peut-être commencer par nous donner un aperçu de la façon dont le projet Accès Atlantique a vu le jour.

Agnes Ballantyne : Bien sûr. Merci, Byron. À Inforoute Santé du Canada, nous travaillons à accroître l’accès des citoyens à des soins de santé de qualité. Il y a aussi une tradition de collaboration remarquable dans le Canada atlantique. Nous avons travaillé avec les provinces et déterminé certains domaines prioritaires sur lesquels nous devrions collaborer, et la santé mentale figurait en tête de liste. Puis, nous avons constaté l’excellent travail accompli à Terre-Neuve-et-Labrador avec Navigapp, et nous avons voulu voir s’il était possible d’étendre cette collaboration aux autres provinces et territoires. Inforoute Santé du Canada a été très heureuse de financer les provinces de l’Atlantique pour les aider à étendre l’accès à Navigapp.

Byron Boyd : Merci, Agnès. Nous avons eu beaucoup de plaisir à travailler avec Inforoute Santé du Canada et les autres provinces de l’Atlantique au cours de la dernière année pour réaliser ce projet. Pour ceux qui nous écoutent, si vous vous rendez sur le site Navigapp – c’est Navigapp avec deux « p » –.ca, vous trouverez une page d’accueil nationale bilingue qui vous permet d’accéder au site Web de l’une ou l’autre des provinces de l’Atlantique, y compris le Nouveau-Brunswick et l’Île-du-Prince-Édouard, ainsi qu’au site sur la santé mentale de la Nouvelle-Écosse, dont nous avons aidé à soutenir le développement.

 Agnes Ballantyne : C’est vraiment stimulant d’avoir cette ressource à la disposition de tous les habitants de l’Atlantique. Il s’agit d’un endroit où les gens peuvent trouver des ressources en santé mentale et en lutte contre les dépendances dans leur collectivité en cliquant simplement sur un bouton. Cela contribue grandement à faciliter la consultation et l’accès aux soins de santé mentale en cas de besoin.

Byron Boyd : Absolument. Comme le Nouveau-Brunswick compte une importante population francophone, nous avons également été heureux de travailler avec nos partenaires là-bas pour créer une version bilingue du site afin de permettre à leurs résidents d’accéder aux services dont ils ont besoin dans leur langue maternelle.

 Agnes Ballantyne : Il est également formidable de pouvoir élargir l’accès à une ressource fondée sur des données probantes comme Navigapp et de permettre à d’autres de profiter de ses avantages, comme cela a été le cas à Terre-Neuve-et-Labrador.

Byron Boyd : D’accord avec Agnès. Nous nous réjouissons de la possibilité de travailler avec d’autres provinces et territoires pour développer davantage Navigapp à l’avenir. Merci encore de vous joindre à nous aujourd’hui et de l’incroyable soutien qu’Inforoute Santé du Canada a apporté aux provinces de l’Atlantique dans la prestation de services de santé mentale en ligne à nos résidents.

Agnes Ballantyne : Merci pour l’invitation à participer Byron. C’était génial d’être ici, et nous nous réjouissons vraiment de la poursuite de notre partenariat.

Paula Corcoran : Merci, Byron et Agnes. C’est formidable d’entendre parler du partenariat réussi entre les provinces de l’Atlantique et Inforoute Santé du Canada, et c’est un autre exemple brillant de la façon dont les objectifs et la propriété partagés ont formé la base même de Navigapp. Voici maintenant une dame qui a une expérience vécue et qui souhaite garder l’anonymat. Nous avons bien hâte de l’entendre nous faire part de son point de vue.

Une personne ayant une expérience vécue : Bonjour! Je suis une Autochtone du Labrador. J’ai vraiment apprécié les services de santé mentale en ligne de Navigapp, car ils m’ont aidée avec certains des problèmes que j’avais. J’ai appris que se donner de petits objectifs et les atteindre ne semble pas faire une grande différence à court terme, mais à long terme, cela crée des changements positifs. J’ai pratiqué la méditation pleine conscience et je vis le moment présent, je pratique aussi la gratitude et j’apprends à apprécier la vie et celle de ma famille et de mes amis. Quand je me lève le matin, je suis heureuse de mes yeux qui me permettent de voir et de l’eau qui me permet de prendre une douche.

J’ai fait certains des exercices proposés dans le site Web, ceux dont je sais qu’à long terme, ils m’aideront dans la prise en charge de certains de mes problèmes, et m’aideront à m’en sortir. J’ai aussi eu recours à la méditation afin de retrouver ma confiance et mon estime de soi. J’ai encore des moments de cafard, mais je ne m’accroche pas à ces jours gris et j’essaie de me dire que demain le soleil brillera à nouveau. Mon espoir pour l’avenir est que malgré les préjugés entourant la santé mentale, il reste encore du travail à faire : on doit continuer. Je veux juste aider les autres, je ne veux pas que les autres traversent ce que j’ai traversé, seule et sans espoir. N’hésitez pas à vous tourner vers la famille et les amis ou vers les fournisseurs de soins de santé. Demander de l’aide est sans doute la meilleure chose que j’ai faite.

 Paula Corcoran : Pour notre prochain segment, je suis heureuse et honorée de vous faire part de ma propre expérience avec Navigapp. Mon expérience est en deux volets : j’ai à la fois une expérience professionnelle et personnelle avec Navigapp.

Personnellement, j’étais assez enthousiaste quand on m’a présenté Navigapp en 2015. J’étais diagnostiquée depuis une quinzaine d’années lorsque j’ai rencontré Navigapp, et j’avais vraiment du mal à accéder aux services. Ayant grandi dans une petite ville de Terre-Neuve-et-Labrador, l’accès aux services de santé mentale et de lutte contre les dépendances n’était assurément pas répandu; ce qui l’était, c’était la stigmatisation. Nous ne pouvions tout simplement pas parler de santé mentale, nous ne pouvions pas reconnaître que nous avions des problèmes de santé mentale et nous n’avions absolument pas de moyens pour gérer notre santé mentale. Navigapp a changé tout cela; il l’a changé pour moi et pour beaucoup de gens avec qui j’étais en contact.

Tout à coup, d’un simple clic, j’ai pu accéder à des services et à des programmes, et lire des informations provenant de quelqu’un qui comprenait vraiment ce que je vivais. J’avais également la possibilité de partager mes histoires, de partager mes œuvres d’art, de partager mes ressources, de dire à quelqu’un dans la province comment je gérais ma santé mentale et de l’aider à gérer la sienne.

Personnellement, j’utilise Navigapp, généralement trois fois par semaine. Cela varie parfois. Il se peut que j’aie de grosses difficultés et que j’aie vraiment, absolument besoin de certains de ces services d’urgence. D’autres jours, je passe une bonne journée, j’ai juste besoin d’un peu de renforcement. L’une de mes fonctions préférées de Navigapp est l’indicateur d’humeur : il suffit de cliquer sur l’indicateur d’humeur, d’identifier l’émotion que je ressens à ce moment-là, pour obtenir une liste d’outils que je sais efficaces. Je les ai déjà utilisés, d’autres comme moi les ont déjà utilisés. Et c’est juste un rappel amical pour me rappeler que j’ai les outils dont j’ai besoin.

Sur le plan professionnel, Navigapp a également eu un impact sur ma vie. En 2015, notre gouvernement a approché notre organisation d’expérience vécue pour demander un soutien à leur travail sur cette nouvelle initiative en santé mentale. Notre gouvernement de l’époque connaissait l’importance de l’engagement, et pas seulement symbolique, mais véritable. Notre organisation et moi-même avons personnellement participé à la création, à la conception, à la sélection du contenu, ainsi qu’à la modération et à l’exécution de ce programme.

Avant de conclure pour aujourd’hui, nous sommes heureux d’accueillir la Stella’s Circle Inclusion Choir, une chorale qui interprétera pour nous Be the Change, un air inspirant et chaleureux. Cette chanson est un rappel émouvant des répercussions importantes que peut avoir l’inclusion sur les membres de nos communautés. La Stella’s Circle Inclusion Choir regroupe des participants de Stella’s Circle, de St. John’s à Terre-Neuve, ainsi que le personnel et des bénévoles de cet organisme. Les participants au programme font face à de nombreux obstacles à une pleine participation à leur communauté, notamment en raison de problèmes de santé mentale, de dépendances, de démêlés avec la justice pénale, d’itinérance et de pauvreté. Le financement de ce projet a été assuré par le gouvernement du Canada, par l’entremise du Fonds Canada 150.

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Paula Corcoran : Merci à chacun de nos participants de s’être joints à nous aujourd’hui, de nous avoir fait part de leurs points de vue et de leurs expériences, et de partager le succès de Navigapp. C’est grâce à ces initiatives de collaboration que nous avons pu atteindre notre objectif final : fournir aux gens un accès facile à des programmes et à des services de qualité en matière de santé mentale en ligne et de lutte contre les dépendances, et fondés sur des données probantes, quand et où ils en ont besoin. Il est passionnant de voir tout le chemin parcouru, mais aussi tout le chemin que nous allons parcourir, et pour ma part, j’ai hâte de voir les futures expansions de Navigapp dans nos provinces et territoires. Je vous cède maintenant la parole, Loretta.

Loretta O’Connor : Merci, Paula, et j’aimerais moi aussi remercier tous les participants au balado d’aujourd’hui. Les témoignages de dévouement et d’engagement que nous avons entendus aujourd’hui autour de cette table virtuelle nous confirment que le succès de Navigapp n’est pas le fruit du hasard.

Nous nous apprêtons maintenant à passer de l’Atlantique au Pacifique. Je vous invite donc à vous joindre à nous de nouveau la semaine prochaine, pour le dernier épisode de la série de balados Pratiques prometteuses. Nous serons alors en Colombie-Britannique, où nous pourrons en savoir plus sur la conception et la prestation de services en ligne efficaces en santé mentale et traitement des dépendances. Merci de votre écoute!

 

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