Les premiers ministres prennent en charge l’avenir économique du Canada

Les premiers ministres ont cerné, comme point de départ, cinq domaines sur lesquels ils souhaitent travailler en partenariat avec le gouvernement fédéral au cours de la prochaine année :

Immigration. L’immigration étant un domaine de compétence partagée, les premiers ministres ont souligné que c’est dans le cadre d’une coopération entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux que le système d’immigration du Canada est le mieux administré. Les premiers ministres ont réitéré que les provinces et les territoires sont les mieux placés pour évaluer les besoins de leurs communautés et de leurs économies régionales et pour intégrer les services d’établissement et d’intégration aux autres services tels l’éducation, la santé et les services sociaux. Les premiers ministres estiment également qu’il serait utile d’accroître le recours aux ententes internationales portant sur la mobilité de la main-d’œuvre afin d’attirer des travailleurs immigrants qualifiés. Les décisions unilatérales du gouvernement fédéral concernant les niveaux d’immigration et la sélection des travailleurs qualifiés ne constituent pas une manière efficace d’aider les provinces et les territoires à faire croître leur économie en fonction des besoins locaux et régionaux. Les premiers ministres demandent au premier ministre du Canada de s’engager à collaborer de façon constructive avec eux avant d’aller de l’avant avec les réformes proposées.

Marché du travail. Les gouvernements des provinces et des territoires sont les mieux placés pour concevoir et offrir les programmes et les mesures actives d’emploi requis pour répondre aux besoins de leurs citoyens. Les Ententes relatives au marché du travail (EMT) arriveront à échéance en 2014. Pour cette raison, il est urgent que le gouvernement fédéral confirme le renouvellement du financement alloué à ces ententes. Un financement adéquat, prévisible et à long terme est essentiel pour éviter de mettre en péril les mesures actives d’emploi qui permettent de disposer d’un bassin de travailleurs qualifiés grâce auxquels le Canada pourra demeurer concurrentiel dans la nouvelle économie.

Dans le but de réduire le dédoublement des programmes de même que la confusion créée auprès des travailleurs, les premiers ministres encouragent le gouvernement fédéral à travailler avec eux en vue de finaliser la démarche de dévolution qui avait été initiée il y a quelques années dans le cadre des Ententes de développement du marché du travail en transférant aux provinces et aux territoires l’entièreté du financement qu’il consacre aux mesures actives d’emploi. Les provinces et les territoires auraient ainsi tous les outils et la souplesse nécessaires pour assurer que leurs citoyens aient accès à des mesures actives d’emploi efficaces et adaptées aux réalités de leur marché du travail.

Assurance-emploi. Les premiers ministres estiment qu’il est important que le programme d’assurance-emploi (AE) contribue à la stabilité économique en offrant un soutien aux travailleurs dans les périodes de chômage et en venant en aide aux régions du Canada en fonction des circonstances économiques qui leur sont propres, notamment en ce qui concerne les travailleurs saisonniers. Ils soulignent l’importance du rôle que joue l’AE en aidant les travailleurs sans emploi à obtenir les compétences nécessaires pour s’adapter aux changements structurels dans l’économie. Les premiers ministres demandent au gouvernement fédéral de consulter les provinces et les territoires sur les changements apportés au régime d’AE, de mieux adapter le programme aux besoins des travailleurs et de permettre aux provinces et aux territoires d’utiliser les fonds de différents programmes en vue de mieux répondre aux besoins des travailleurs sans emploi.

Revenu de retraite. Les premiers ministres ont discuté du système de revenu de retraite, notamment des changements apportés à la Prestation de la sécurité de la vieillesse et au Supplément de revenu garanti. Ils estiment que davantage doit être fait pour s’assurer que les Canadiens sont en mesure de