Les premiers ministres des provinces et des territoires travaillent à l’expansion du commerce et des relations à l’échelle internationale

Les premiers ministres ont discuté de l’impasse actuelle concernant le mécanisme de résolution des différends de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Les États-Unis ont adopté une stratégie consistant à bloquer les nominations et les renouvellements de mandats des membres de l’organe d’appel de l’OMC. Cette situation met en péril le mécanisme de règlement des différends de l’OMC et l’application des règles de cet organisme. La résolution appropriée des différends est fondamentale pour la poursuite des intérêts des provinces et des territoires canadiens, particulièrement dans les secteurs du bois d’œuvre et du commerce des céréales.

De plus, les premiers ministres ont discuté du conflit du bois d’œuvre qui se poursuit avec les États-Unis. Les tarifs imposés au bois canadien ont fait augmenter le prix du bois aux États-Unis, faisant grimper indûment celui des nouvelles maisons unifamiliales et entraînant des difficultés économiques importantes pour les communautés qui dépendent de l’exploitation forestière. Les entreprises, les communautés et les travailleurs dépendant de l’industrie forestière continuent de ressentir les contrecoups des tarifs imposés au bois d’œuvre. Il est plus urgent que jamais de trouver une solution durable à ce problème, puisque les prix de cette ressource ont chuté de façon dramatique et que, dans un nombre croissant de communautés, les scieries ferment ou ralentissent leurs activités. Les premiers ministres demandent au gouvernement fédéral de redoubler d’efforts sur le plan diplomatique à Washington afin d’obtenir un règlement équitable de ce différend, tout en protégeant les provinces qui ont actuellement des exclusions en place. Ils demandent également au gouvernement fédéral de travailler avec les provinces et les territoires à la mise en place de mesures adéquates pour assurer la réussite à long terme d’une industrie plus diversifiée et fournir le soutien nécessaire aux travailleurs, aux familles et aux communautés, notamment celles des peuples autochtones, touchés par le conflit.

Les premiers ministres ont aussi discuté des récentes menaces de l’État du Michigan de fermer la canalisation 5, qui a fonctionné sans danger depuis six décennies. Ils se sont dits favorables et prêts à travailler avec le Michigan et avec d’autres États américains.

Enfin, les premiers ministres des provinces et des territoires ont discuté de l’Accord Canada – États-Unis – Mexique (ACEUM). Ils ont pressé le gouvernement fédéral de préciser de façon claire quand et comment il entend dédommager les secteurs sur lesquels l’ACEUM aura des répercussions négatives, et de quelle façon il dédommagera les provinces et les territoires pour les coûts liés au prolongement de la protection des données pour les médicaments biologiques. Le gouvernement fédéral devra accorder, dans un proche avenir, un dédommagement pour les concessions accordées dans l’ACEUM en matière d’accès aux marchés.

Accroître et diversifier le commerce international
Les exportations internationales comptent pour environ un tiers du PIB et sont à l’origine d’un emploi sur six au Canada. Les Canadiens et leurs gouvernements peuvent tirer parti de cette réalité en exploitant les possibilités de diversification qui découlent des accords de libre-échange conclus récemment, tels que l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste
(PTPGP), l’Accord économique et commercial global (AECG) et l’Accord de libre-échange Canada-Corée (ALECC).

Les premiers ministres des provinces et des territoires encouragent le gouvernement fédéral à continuer d’élargir et de diversifier les partenariats commerciaux du Canada avec des blocs commerciaux comme le Mercosur et l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), conformément à son plan de travail inclusif en matière de commerce. Le gouvernement fédéral doit associer de manière active et significative les provinces et les territoires et veiller à ce que leurs intérêts soient pleinement représentés dans les négociations commerciales actuelles et futures.